mardi 6 juillet 2010

LE TRADUCTEUR KLEPTOMANE

Parfois nous les imaginons morts, déjà décomposés, au fond d’un tombeau ou dans le lit d’un fleuve, et des brochets sont là sur eux à se régaler de leurs globes oculaires, et parfois, aussi légitimement, nous les imaginons dans un petit restaurant, le soir, en train de manger un ragoût de veau et d’essuyer, avec un bout de pain blanc, leur assiette pleine d’une sauce grasse et rouge. (page 58)
Dezsö Kosztolànyi, Le traducteur kleptomane et autres histoires, Editions Alinea, 1985.

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posted by Mauricette Beaussart at 17:57