Novembre
Les tombes (inédit, extrait)
(photo, Josiane Suel ; poème, Lucien Suel)
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+ La mort frappe parfois les morts sur +
+ leurs lieux de repos Un éclat d’obus +
+ qui cisaille le bras du crucifix Une +
+ bombe qui exhume des cercueils brise +
+ les marbres Là sur la table cimentée +
+ une fausse infusion de chrysanthèmes +
+ en plastique refroidit sous la pluie +
+ La terre avale le sang des hommes et +
+ l’eau du ciel Le béton se fractionne +
+ redevient sable + gravier + ciment + +
+ eau Les morts veulent sortir s’aérer +
+ Ils croient que c’est l’aurore de la +
+ résurrection comme les escargots qui +
+ sortent la tête de la coquille si on +
+ les mouille La déception est cruelle +
+ La plupart des morts ont été oubliés +
+ définitivement oubliés car les temps +
+ anciens n’ont conservé que les morts +
+ célèbres + Les regrets sont éternels +
+ comme la croissance est illimitée le +
+ progrès infini avec un développement +
+ durable La déréliction est naturelle +
+ Les profanateurs complotent dans les +
+ cimetières Ici les vandales agissent +
+ Les inscriptions s’effacent Les noms +
+ pâlissent et les lignées s’éteignent +
+ Les lettres se détachent tombent une +
+ à une comme feuilles mortes ou comme +
+ squames ou pelage Les noms des morts +
+ s’effacent sous la gomme de la pluie +
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(photo, Josiane Suel ; poème, Lucien Suel)
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+ La mort frappe parfois les morts sur +
+ leurs lieux de repos Un éclat d’obus +
+ qui cisaille le bras du crucifix Une +
+ bombe qui exhume des cercueils brise +
+ les marbres Là sur la table cimentée +
+ une fausse infusion de chrysanthèmes +
+ en plastique refroidit sous la pluie +
+ La terre avale le sang des hommes et +
+ l’eau du ciel Le béton se fractionne +
+ redevient sable + gravier + ciment + +
+ eau Les morts veulent sortir s’aérer +
+ Ils croient que c’est l’aurore de la +
+ résurrection comme les escargots qui +
+ sortent la tête de la coquille si on +
+ les mouille La déception est cruelle +
+ La plupart des morts ont été oubliés +
+ définitivement oubliés car les temps +
+ anciens n’ont conservé que les morts +
+ célèbres + Les regrets sont éternels +
+ comme la croissance est illimitée le +
+ progrès infini avec un développement +
+ durable La déréliction est naturelle +
+ Les profanateurs complotent dans les +
+ cimetières Ici les vandales agissent +
+ Les inscriptions s’effacent Les noms +
+ pâlissent et les lignées s’éteignent +
+ Les lettres se détachent tombent une +
+ à une comme feuilles mortes ou comme +
+ squames ou pelage Les noms des morts +
+ s’effacent sous la gomme de la pluie +
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Libellés : Images, Poésie, Vers justifiés
3 Comments:
très belle photo très beau poème que demander de plus ! :)
merci
Les morts ne sont pas loin
à l'automne les pierres
ressemblent à des dents
Merci, amis poètes !
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