Une nouvelle de Charles Bukowski (5/5)
BOUFFE LA POUSSIERE, CHIEN MENTEUR !
Quand la police eut fini d'enfoncer la porte, Margaret était encore debout l'arme à la main.« Ça va, madame, laissez tomber le revolver ! » dit l'un des flics.
Theodore cherchait encore à s'éloigner en rampant. Elle braqua le revolver sur lui, tira et le manqua. Puis elle s'écroula sur le parquet dans sa chemise de nuit pourpre.
« Mais Bon Dieu, qu'est-ce qui s'est passé, monsieur ? » demanda un flic.
Theodore tourna la tête. Sa bouche n'était qu'une tache sanglante.
« Skeurr, » dit Theodore, « skeurr... »
« Ces scènes de ménage, ça m'écoeure, » dit l'un des flics à son pote, « vraiment dégueulasse... »
« Ouais. » dit l'autre.
« C'matin, j'ai justement eu une prise de bec avec ma bonne femme. Tu peux jamais savoir. »
« Skeurr... » dit Theodore...
Lilly était chez elle. Elle regardait un vieux film de Marlon Brando à la télévision. Elle était seule. Elle avait toujours été amoureuse de Marlon. Elle péta discrètement. Puis elle souleva sa robe et commença à se branler.
Traduction L. Suel
Libellés : Bukowski, Traduction
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