Un sonnet de Paul Verlaine
La mort des cochons
Nous reniflerons dans les pissotières,
Nous gougnotterons loin des lavabos,
Et nous lècherons les eaux ménagères
Au risque d’avoir des procès-verbaux.
Foulant à l’envi les pudeurs dernières,
Nous pomperons les vieillards les moins beaux,
Et fourrant nos nez au sein des derrières,
Nous humerons la candeur des bobos.
Un soir plein de foutre et de cosmétique,
Nous irons dans un lupanar antique
Tirer quelques coups longs et soucieux.
Et la maquerelle entrouvrant les portes
Viendra balayer –ange chassieux-
Les spermes éteints et les règles mortes.
Nous reniflerons dans les pissotières,
Nous gougnotterons loin des lavabos,
Et nous lècherons les eaux ménagères
Au risque d’avoir des procès-verbaux.
Foulant à l’envi les pudeurs dernières,
Nous pomperons les vieillards les moins beaux,
Et fourrant nos nez au sein des derrières,
Nous humerons la candeur des bobos.
Un soir plein de foutre et de cosmétique,
Nous irons dans un lupanar antique
Tirer quelques coups longs et soucieux.
Et la maquerelle entrouvrant les portes
Viendra balayer –ange chassieux-
Les spermes éteints et les règles mortes.
extrait de l’Album Zutique (circa 1871)
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