C’est le matin que l’on grandit (43)
Sous
la tonnelle, parée d'éperdus diadèmes
et de voiles dentelées, pas un souffle fors celui du café noir
fumant sa blonde. Sous la tonnelle, les criminelles profitent encore
de la pénombre, et du meurtre. L'air est frais de l'orage passé. A
l'est, le soleil est encore emmitouflé sous l'épaisse couette
opaque que la nuit rend encore violette, alors que les paupières sur
les yeux brûlent déjà le jour. Ce matin, il a grillé le soleil,
il a la même odeur qu'elle au réveil.
Cédric Bernard
Libellés : C'est le matin que l'on grandit, Cédric Bernard, Invité du Silo
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home