mardi 12 avril 2016

C’est le matin que l’on grandit (43)


Sous la tonnelle, parée d'éperdus diadèmes et de voiles dentelées, pas un souffle fors celui du café noir fumant sa blonde. Sous la tonnelle, les criminelles profitent encore de la pénombre, et du meurtre. L'air est frais de l'orage passé. A l'est, le soleil est encore emmitouflé sous l'épaisse couette opaque que la nuit rend encore violette, alors que les paupières sur les yeux brûlent déjà le jour. Ce matin, il a grillé le soleil, il a la même odeur qu'elle au réveil.

Cédric Bernard

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posted by Lucien Suel at 07:16