samedi 9 mai 2015

Il pleut ou il fait beau... (56)

Justement je vois la masse et qu'est-ce qui se passe,
c'est le frère du boucher qui refait surface, l'échographe :
« Ma secrétaire m'a remis un mot pour vous, mais froissé ».
Je ne t'en veux pas mon pote, c'est classé.
Je m'isole en plis, un doigt dans la fissure épanouie
en pressant l'ourlet : le ciel est bas, un vent humide
balaie la rue, faux bulbes à palmes plient et se rompent,
passants marchent en pâte collante des cocotiers aplatis que pluie désagrège,
de fausses perruques blondes de touristes décolorées défraîchissent en boue tropicale.
En face, Mister Touffe et Aérateur se tapent sur les cuisses,
ravis de leur blague téléphonée et, bizarre, ils la miment, elle :
l'emplumé se fait des courbes au ventre avec les mains,
marche en canard ; Moumoute fait mine de téter une mamelle gorgée.
Comme par hasard, elle arrive près des rideaux, seins ambrés, fermes,
plantés haut, pointes brunes se hérissent ; en noir sur les fesses :
tatouage de slip minuscule en dentelles. Elle halète avant d'allaiter.
Je me saisis de mon imper de rage, ma gabardine énervée,
pour la rhabiller : je ne crois plus à sa cloque complice,
et puis je sais qu'après naissance peau plisse : cette colombe
n'est pas blanche comme on a essayé de faire croire.
En bon espion je rapproche colombe éventée et plumes d'autruches ;
relie ventre bombé au gras de l'aéré ; bosse sous imper.
J'utilise mon colt et disparaît dans la fumée du chien.
à suivre...
« Il pleut ou il fait beau tout le temps au début », un feuilleton de St. Batsal(le pôle qu'elle nie)
ce texte n'est pas tiré d'un vrai fait divers, de même que toute ressemblance, y compris en URSS.

Libellés : , , ,

posted by Lucien Suel at 07:18