Il pleut ou il fait beau... (55)
Protestation véhémente des ressorts coïncide exactement avec sonnerie du téléphone. Je
hurle en veau en disant allô ! « On a ton mot mec ».
Longs cheveux en auréole blonde autour de son visage elle étreint
de ses mains fiévreuses mon torse luisant, son cri se mue
en un mélange de pleurs, de râles et de soupirs rauques,
je répète allô ! en deuxième salve. « On a ton mot mec ».
Leur truc est surfait. Aérateur se fait voix d'un type
teint plombé, mince, chemisette à col ouvert, pantalon serrant les hanches,
qui se tord la bouche en hargne de frustrations pour parler.
Mission : jouir vite-fait combiné en main puis observer entre les pans
ce qui se passait il y a un quart d'heure demain
– je parle de fenêtre de tir, de repli, et de plis
en quoi planqué je peux gagner du temps, je m'instruis ;
aperçois en fente type à plumes mimant la voix au téléphone
affalé sur un fauteuil en peluche lie-de-vin ; le gros en suées
se fait aérer alors que Ventilateur m'imite en imper mastic,
toujours au tél en train d'embrouiller mon oreille en aspic.
« On a ton mot mec ». J'ai la gelée en crâne,
les idées retranchées derrière des thuyas, il faut qu'une masse
sombre de la haie se détache, vêtue d'un ciré ruisselant
pour que j'aspire enfin. A la pluie à la fin.
hurle en veau en disant allô ! « On a ton mot mec ».
Longs cheveux en auréole blonde autour de son visage elle étreint
de ses mains fiévreuses mon torse luisant, son cri se mue
en un mélange de pleurs, de râles et de soupirs rauques,
je répète allô ! en deuxième salve. « On a ton mot mec ».
Leur truc est surfait. Aérateur se fait voix d'un type
teint plombé, mince, chemisette à col ouvert, pantalon serrant les hanches,
qui se tord la bouche en hargne de frustrations pour parler.
Mission : jouir vite-fait combiné en main puis observer entre les pans
ce qui se passait il y a un quart d'heure demain
– je parle de fenêtre de tir, de repli, et de plis
en quoi planqué je peux gagner du temps, je m'instruis ;
aperçois en fente type à plumes mimant la voix au téléphone
affalé sur un fauteuil en peluche lie-de-vin ; le gros en suées
se fait aérer alors que Ventilateur m'imite en imper mastic,
toujours au tél en train d'embrouiller mon oreille en aspic.
« On a ton mot mec ». J'ai la gelée en crâne,
les idées retranchées derrière des thuyas, il faut qu'une masse
sombre de la haie se détache, vêtue d'un ciré ruisselant
pour que j'aspire enfin. A la pluie à la fin.
à suivre...
« Il pleut ou il fait beau tout le temps au début », un feuilleton de St. Batsal, (le pôle qu'elle nie)
ce texte n'est pas tiré d'un vrai fait divers, de même que toute ressemblance, y compris en URSS.
Libellés : Feuilleton, Il pleut ou il fait beau, Poésie, St. Batsal
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