Il pleut ou il fait beau... (37)
Pluie ne tombe toujours pas, je relève col d'imper machinal :
pas d'encoignure de porche en intérieur pour allumer cigarette blonde.
Je me réfugie en interstice de rideaux de Tergal très moches,
cils me donnent un sursaut – fibres rêches effleurées et électricité statique –
joues bleuies par barbe agressive je ressaisis mon corps et espionne :
front de mer au-delà, digue pavée, plage en contrebas, aigre vent
soulève fine pellicule de sable qui tourbillonne au ras de chaussée,
écume de courtes vagues rageuses tremble et amène le regard troublé
à l'ouest où fumées des usines vont frapper la brume.
On s'emmerde derrière les masques, fenêtres en quadrilles, col rehaussé.
Soudain une femme promène son chien hydrofuge dans la rue déserte,
un rouleau au collier, ça fait cling-cling – j'ai l'oreille ;
quand le dong sonne c'est coton et assommoir sur oreiller –
et je me dis en tête que cylindre de métal renferme
et qu'après avoir dévissé sous encolure je vais pouvoir lire
des inscriptions qui participent du secret, et peut-être mot disparu lui-même.
Mais toujours pas de pluie : dehors est inabordable sauf en fenêtre.
pas d'encoignure de porche en intérieur pour allumer cigarette blonde.
Je me réfugie en interstice de rideaux de Tergal très moches,
cils me donnent un sursaut – fibres rêches effleurées et électricité statique –
joues bleuies par barbe agressive je ressaisis mon corps et espionne :
front de mer au-delà, digue pavée, plage en contrebas, aigre vent
soulève fine pellicule de sable qui tourbillonne au ras de chaussée,
écume de courtes vagues rageuses tremble et amène le regard troublé
à l'ouest où fumées des usines vont frapper la brume.
On s'emmerde derrière les masques, fenêtres en quadrilles, col rehaussé.
Soudain une femme promène son chien hydrofuge dans la rue déserte,
un rouleau au collier, ça fait cling-cling – j'ai l'oreille ;
quand le dong sonne c'est coton et assommoir sur oreiller –
et je me dis en tête que cylindre de métal renferme
et qu'après avoir dévissé sous encolure je vais pouvoir lire
des inscriptions qui participent du secret, et peut-être mot disparu lui-même.
Mais toujours pas de pluie : dehors est inabordable sauf en fenêtre.
à suivre...
« Il pleut ou il fait beau tout le temps au début », un feuilleton de St. Batsal, (le pôle qu'elle nie)
ce texte n'est pas tiré d'un vrai fait divers, de même que toute ressemblance, y compris en URSS.
Libellés : Feuilleton, Il pleut ou il fait beau, Poésie, St. Batsal
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