mercredi 30 avril 2014

Colonnes dénudées (9)

TRACES ROUGES
2
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Mes yeux sont
cloutés. Nous
figeons ainsi
la graisse de
vache dans le
berceau d'une
poêle froide.

L'apparition,
dans le sirop
buccal, fraya
son passage à
travers l'âme
mendiante qui
tentait notre
chance, bazar
de la cécité.

Les bravos de
l'aficion-ado
remuent l'air
de la colonne
respiratoire.

Je souriais à
l'abri de mes
doigts serrés
sur ma bouche
(Ris ­donc, du
gland.) vide.

Je repose mon
verre. Sur la
table écartée
de ses pieds,
la pile pliée
du linge trié
tremblote, et
glisse, lente
vers le bord.

Je me sens de
la cheville à
la chevelure.

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posted by Lucien Suel at 07:13

2 Comments:

Anonymous Dominique Hasselmann said...

J'aime ces colonnes en enfilade, ces colonnades sans filet...

07:56  
Blogger Lucien Suel said...

Des colonnes pour les acrobates de la poésie !

18:46  

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