vendredi 20 janvier 2012

Les coups (3)

"Les Coups" est un poème ready-made mystérieux obtenu en mixant deux œuvres, l'une intégrale, l'autre partielle. Les judicieux lecteurs du Silo vont facilement découvrir d'où proviennent ces fragments recomposés.

à Georges R. & à Stéphane M.

III
PAN

— Vous avez entendu ?... Un coup de feu !

— Là-bas !... Un homme qui court... C'est un des inspecteurs qui gardent la maison... (Cadavre par le bras écarté du secret qu'il détient.)

— Vite ! Allons voir ce qui se passe...

— Ça vient du côté de la grille, la neutralité identique du gouffre.

PAN

— C'est vous qui avez tiré ?

!

— Personne n'a tiré... Mais vous avez eu tort de laisser votre voiture en plein soleil !... Voyez, les pneus ont éclaté!... Sa béante profondeur en tant que la coque d'un bâtiment penché de l'un ou l'autre bord.

— Eh bien ? Qu'y a t-il ? Rien de la mémorable crise ou se fût l'événement accompli en vue de tout résultat nul humain n'aura eu lieu.

— Ce n'est rien : deux pneus qui ont éclaté...

!

— Deux pneus ?... C'était le nombre issu stellaire.

— Deux pneus de ma voiture ?... Se chiffrât-il évidence de la somme. Et vous trouvez que ce n'est rien, mille sabords. Ce serait pire non davantage ni moins indifféremment mais autant s'ensevelir aux écumes originelles.

BANG

— Mille milliards de mille sabords de tonnerre de Brest !

— Qu'allons-nous faire à présent... Deux pneus !... L'unique nombre qui ne peut pas être un autre. Et je n'ai qu'une roue de secours ! Une chance oiseuse.

— C'est bien simple : vous allez passer la nuit ici, faux manoir... Et demain matin, vous téléphonerez à un garagiste... Choit la plume rythmique suspens du sinistre.

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posted by Lucien Suel at 08:16