Peter Orlovsky : lettre à Allen Ginsberg (5/6)
oui, mon amour - envoie-moi un baiser du bout
des doigts - partage avec moi l'intimité
de ma queue - j'ai grand besoin
de baiser - cette chaleur
qui fait les bébés arc-en-ciel cambrés
le stylo va bientôt être vide-
il faut que je coure manger je me sens
aussi grand que la statue de la liberté-
la mer m'encercueille-
pas trace d'oiseau en hiver
pas d'appels de mouettes
pas d'armée de statues de la liberté sur
la mer-
Que tombent les mains sanguinaires
que la France libère la terre des Arabes
que l'angleterre libère Johannesbourg
où les noirs sont mes frères
et que l'amérique arrête de fournir de l'argent
et une aide économique avec des coupons
comment appelle-t-on une telle liberté ?
Pour chaque goutte de sang qui coule
sous terre que la cloche de Notre-Dame
sonne et fasse un voeu de vie-
j'aime mon pays et tous
les gens - c'est toi, qui lis
mon poème que j'aime & je ne me battrai
jamais contre toi
Les visages sévères qui se pressent dans
la rue ignorent mon
amour - ils ont l'esprit
hypnotisé par les lumières
clignotantes qui passent derrière la prunelle
pour pénétrer les parties onduleuses du cerveau
et créer plus d'ondulations qu'il n'y en a
jusqu'à ce que le crâne
se mette à ondoyer pour lutter-
la mer change,-
le temps roule sur 5000 mille
années avant a dit Melville-
J'ai mal à la tête - le trac - je vais
mettre pied à terre, accoster dans 5 heures
j'espère - voir New York après
un an d'absence - des nouveaux bâtiments auront
poussé - vais-je jamais reconnaître
new york - il y a une nonne
à côté de moi - sapristi comme j'aimerais
lui poser toutes les questions que j'ai dans la
tête-
Poème-
OH nonne - qui te promènes dans la rue
vous toutes, nonnes en noir ou en blanc-
vous ignorez que je
ne vous aime pas-
j'ai l'impression
que vous prêchez
comme une robe noire
au monde-
et le tissu noir de vos lèvres c'est la mort
pour les enfants comme moi-
continuez à vous promener dans
la rue personne ne vous arrêtera
et je voudrais vous poser
toutes les questions qui me
passent par l'esprit mais je ne l'ai
jamais fait-
il y a des nonnes qui ressemblent
à des pingouins - mais la plupart sont
totalement noires-
et presque toutes ont une sale
gueule - et sont très timides-
par exemple dans un train en présence
d'hommes- mais les nonnes ne peuvent pas
se marier et c'est à cause de ça
qu'elles deviennent timides-
comment peuvent-elles connaître
la bonne vie alors qu'elles n'ont
pas l'expérience pour faire tomber
la voiture du mariage par-dessus la falaise ?
Est-ce que les nonnes sont mes soeurs ?
Je pense - elles m'aiment
alors je les aime-
mais elles ne parlent pas-
elles ne font que marcher en noir-
mais les nonnes sont plus seules que la statue de
la Liberté
.../...
des doigts - partage avec moi l'intimité
de ma queue - j'ai grand besoin
de baiser - cette chaleur
qui fait les bébés arc-en-ciel cambrés
le stylo va bientôt être vide-
il faut que je coure manger je me sens
aussi grand que la statue de la liberté-
la mer m'encercueille-
pas trace d'oiseau en hiver
pas d'appels de mouettes
pas d'armée de statues de la liberté sur
la mer-
Que tombent les mains sanguinaires
que la France libère la terre des Arabes
que l'angleterre libère Johannesbourg
où les noirs sont mes frères
et que l'amérique arrête de fournir de l'argent
et une aide économique avec des coupons
comment appelle-t-on une telle liberté ?
Pour chaque goutte de sang qui coule
sous terre que la cloche de Notre-Dame
sonne et fasse un voeu de vie-
j'aime mon pays et tous
les gens - c'est toi, qui lis
mon poème que j'aime & je ne me battrai
jamais contre toi
Les visages sévères qui se pressent dans
la rue ignorent mon
amour - ils ont l'esprit
hypnotisé par les lumières
clignotantes qui passent derrière la prunelle
pour pénétrer les parties onduleuses du cerveau
et créer plus d'ondulations qu'il n'y en a
jusqu'à ce que le crâne
se mette à ondoyer pour lutter-
la mer change,-
le temps roule sur 5000 mille
années avant a dit Melville-
J'ai mal à la tête - le trac - je vais
mettre pied à terre, accoster dans 5 heures
j'espère - voir New York après
un an d'absence - des nouveaux bâtiments auront
poussé - vais-je jamais reconnaître
new york - il y a une nonne
à côté de moi - sapristi comme j'aimerais
lui poser toutes les questions que j'ai dans la
tête-
Poème-
OH nonne - qui te promènes dans la rue
vous toutes, nonnes en noir ou en blanc-
vous ignorez que je
ne vous aime pas-
j'ai l'impression
que vous prêchez
comme une robe noire
au monde-
et le tissu noir de vos lèvres c'est la mort
pour les enfants comme moi-
continuez à vous promener dans
la rue personne ne vous arrêtera
et je voudrais vous poser
toutes les questions qui me
passent par l'esprit mais je ne l'ai
jamais fait-
il y a des nonnes qui ressemblent
à des pingouins - mais la plupart sont
totalement noires-
et presque toutes ont une sale
gueule - et sont très timides-
par exemple dans un train en présence
d'hommes- mais les nonnes ne peuvent pas
se marier et c'est à cause de ça
qu'elles deviennent timides-
comment peuvent-elles connaître
la bonne vie alors qu'elles n'ont
pas l'expérience pour faire tomber
la voiture du mariage par-dessus la falaise ?
Est-ce que les nonnes sont mes soeurs ?
Je pense - elles m'aiment
alors je les aime-
mais elles ne parlent pas-
elles ne font que marcher en noir-
mais les nonnes sont plus seules que la statue de
la Liberté
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