le cinéma, comme tu sais, ça a commencé par le documentaire (bon celui des frères lumières - la sortie des usines - est quand même joué (si tu regardes, tu verras qu'il n'y a aucun regard-camera ce qui fait que les gens savent ce qui est train de se faire : ils jouent à être eux-mêmes et se savent observé.es - et filmé.es - après ça change,les gens font des mines (Jean Rouch avait adopté un objectif qui filmait à quatre vingt dix degrés de l'axe de la caméra - ça a changé) - maintenant, tu as dû remarquer que c'était redevenu à la mode hein - ici le plan des chaussettes,c'est juste un tout petit moment - formidable - c'est un film de lutte, se battre et gagner - ce sont des gens qui vivent une vie qui est montrée là, en campagne, qui veulent sauver leur paysage, leur pays, leur cadre de vie mais pas seulement :ils ont des ambitions, des secrets et des désirs - des gens normaux, en vrai - la bataille commence dans les années soixante, se poursuit durant toutes les années soixante-dix - la lutte est non violente, toujours - contre l'armée du pays, ce n'est quand même pas rien - ça n'a quand même pas tiré dans le tas (mais je me souviens de quand même de Rémi Fraisse) - ce sont des gens qui ont quarante ou cinquante ans à ce moment-là - et on voit une de celles qui s'est battue pour le Larzac libre d'armée et de guerre et de faits d'armes et d'entraînements idiots (oui,c'est là-bas) à ce moment-là, et de nos jours (c'est en 2010 - 30 ans plus tard, elle en a quatre vingts peut-être) et elle dit "en se levant le matin, le plus dur c'est de remettre ses chaussettes en étant debout" ou quelque chose de semblable - oui, voilà debout (ça vous a quelque chose du P/E*977, c'est vrai) - un film formidable : "Tous au Larzac" (Christian Rouaud, 2011)
VILLENEUVE D'ASCQ, le samedi 15 février, à 16h, lecture publique en solo, dans le cadre de l'exposition "éd. etc." organisée par l'association "La belle époque" à L'Isolée, Galerie de La Belle Epoque, 17 chemin des Vieux Arbres, Villeneuve d’Ascq (Métro Hôtel de ville). Je lirai en priorité "Chapelet des Plages", un portefolio de poèmes sérigraphiés consacrés aux plages belges, de La Panne à Knokke-Le-Zoute. Entrée libre.
METZ, dans le cadre de Poema, à la librairie "Autour du monde" le 25 avril à 18h30, soirée Dernier Télégramme avec L. Suel et J. Boutonnier
BULLY LES MINES, le 15 novembre, je serai présent au Salon du Livre organisé par la Médiathèque
2 Comments:
le cinéma, comme tu sais, ça a commencé par le documentaire (bon celui des frères lumières - la sortie des usines - est quand même joué (si tu regardes, tu verras qu'il n'y a aucun regard-camera ce qui fait que les gens savent ce qui est train de se faire : ils jouent à être eux-mêmes et se savent observé.es - et filmé.es - après ça change,les gens font des mines (Jean Rouch avait adopté un objectif qui filmait à quatre vingt dix degrés de l'axe de la caméra - ça a changé) - maintenant, tu as dû remarquer que c'était redevenu à la mode hein - ici le plan des chaussettes,c'est juste un tout petit moment - formidable - c'est un film de lutte, se battre et gagner - ce sont des gens qui vivent une vie qui est montrée là, en campagne, qui veulent sauver leur paysage, leur pays, leur cadre de vie mais pas seulement :ils ont des ambitions, des secrets et des désirs - des gens normaux, en vrai - la bataille commence dans les années soixante, se poursuit durant toutes les années soixante-dix - la lutte est non violente, toujours - contre l'armée du pays, ce n'est quand même pas rien - ça n'a quand même pas tiré dans le tas (mais je me souviens de quand même de Rémi Fraisse) - ce sont des gens qui ont quarante ou cinquante ans à ce moment-là - et on voit une de celles qui s'est battue pour le Larzac libre d'armée et de guerre et de faits d'armes et d'entraînements idiots (oui,c'est là-bas) à ce moment-là, et de nos jours (c'est en 2010 - 30 ans plus tard, elle en a quatre vingts peut-être) et elle dit "en se levant le matin, le plus dur c'est de remettre ses chaussettes en étant debout" ou quelque chose de semblable - oui, voilà debout (ça vous a quelque chose du P/E*977, c'est vrai) - un film formidable : "Tous au Larzac" (Christian Rouaud, 2011)
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