samedi 7 février 2015

Il pleut ou il fait beau... (45)

« Je suppose que vous voulez parler à mon mari ! » elle dit,
et moi à mon sous-crâne qu'il y a grave problème
car féminisme lui est essentiel – et là ironie s'en mêle.
La porte a sonné et elle a ouvert sur un type,
un mot comme carte de visite. C'est aérateur lui-même, là !
sur le pas alors qu'il veut absolument entrer chez nous.
Je m'approche discret, trouvant le pas contradictoire avec le désir.
Aérateur en personne ! Le type qui use d'ordinaire des plumes
pour ventiler grâce aux autruches l'aéré – gras d'en face –
le ventilateur à qui j'ai soustrait par grâce de putes
mallette à rémiges alors qu'il s'oubliait près du rideau
de fer, au terminus de « Cocoterie » – ce terminal portuaire à chier.
Dans un premier temps je suis rassuré : il pleut.
Puis je lis son mot et quand on lit tout change :
il y a une rançon contre imper qui a été ravi.
Ventilateur présente même un bouton nacré comme une preuve d'enlèvement.
Son sourire est répugnant. « J'ai l'imper mastic ! » il dit.
Ce n'est plus de la poésie mais du roman mec,
je réponds, battu par ses dires apostrophes et ses guillemets lourdingues.
Je me sens nu avec un bouton et avec en trous
des fibres, bouts du fil qui le maintenait à l'outil.
à suivre...
« Il pleut ou il fait beau tout le temps au début », un feuilleton de St. Batsal(le pôle qu'elle nie)
ce texte n'est pas tiré d'un vrai fait divers, de même que toute ressemblance, y compris en URSS.

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posted by Lucien Suel at 07:19