Il pleut ou il fait beau... (43)
Poisse, tout le monde enfermé – sauf les blonds dont peau craquelle –
seules eaux glauques et visqueuses entre terrasses donnent espoir de sortir,
aucun nuage, pas même venant d'avion de guerre faisant rêver,
Manacoa dans le pur juste dentelé de feuilles de palmes plastifiées
qui à tout moment renvoie des reflets tranchés du temps sec :
on relève un drap blanc, éclair fuit d'un brancard chromé,
corps d'enquête poussé par des infirmiers masqués de gaze blanche.
Soudain pluie se met à tomber, grosses gouttes lourdes et tièdes,
je file les créateurs d'air en silence de nuit épaisse.
Ils refont chemin vers hangar abandonné près des louches bassins pétroliers,
nous ne sommes que cinq voyageurs, moi derrière les deux putes,
aucune précaution : col d'imper beige rabaissé, ceinture à l'arrache.
L'aéré, frustré de ses plumes envolées, fait signe à ventilateur :
il soulève rideau de fer lourd qui couine en coffrage bétonné,
au courant d'air multitude de papiers s'envole, des déchets
passés en broyeuse volettent et les légères en mœurs en chopent
dans les cheveux ; je désincarcère un lambeau d'une boucle charmante.
Un bout de listing informatique – encore en échec du bon mot.
On capte sous moumoute que rideau de fer est coincé définitif
en mode ouverture. Pas d'inquiétude : il s'en construit ailleurs.
seules eaux glauques et visqueuses entre terrasses donnent espoir de sortir,
aucun nuage, pas même venant d'avion de guerre faisant rêver,
Manacoa dans le pur juste dentelé de feuilles de palmes plastifiées
qui à tout moment renvoie des reflets tranchés du temps sec :
on relève un drap blanc, éclair fuit d'un brancard chromé,
corps d'enquête poussé par des infirmiers masqués de gaze blanche.
Soudain pluie se met à tomber, grosses gouttes lourdes et tièdes,
je file les créateurs d'air en silence de nuit épaisse.
Ils refont chemin vers hangar abandonné près des louches bassins pétroliers,
nous ne sommes que cinq voyageurs, moi derrière les deux putes,
aucune précaution : col d'imper beige rabaissé, ceinture à l'arrache.
L'aéré, frustré de ses plumes envolées, fait signe à ventilateur :
il soulève rideau de fer lourd qui couine en coffrage bétonné,
au courant d'air multitude de papiers s'envole, des déchets
passés en broyeuse volettent et les légères en mœurs en chopent
dans les cheveux ; je désincarcère un lambeau d'une boucle charmante.
Un bout de listing informatique – encore en échec du bon mot.
On capte sous moumoute que rideau de fer est coincé définitif
en mode ouverture. Pas d'inquiétude : il s'en construit ailleurs.
à suivre...
« Il pleut ou il fait beau tout le temps au début », un feuilleton de St. Batsal, (le pôle qu'elle nie)
ce texte n'est pas tiré d'un vrai fait divers, de même que toute ressemblance, y compris en URSS.
Libellés : Feuilleton, Il pleut ou il fait beau, Poésie, St. Batsal
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