samedi 4 octobre 2014

Il pleut ou il fait beau... (28)

L'entrechoc des glaçons résonne encore quand j'arrive en réception
du complexe aux garnis. Galbe ahurissant de la serveuse a disparu,
alternance est solide ici ; Go-go girls se trémoussent en zinc, écument
le gratin des russes blonds dispersés en tripot, et long comptoir,
à l'autre bout, offre une piste à l'opulence fascinante
d'une poitrine en fin de jusant que fille en chair
vient de poser – les formes, à peine en fin de contrariété,
frissonnent et pointes durcissent ; elle s'est aperçu de ma présence
je dis à ma tête et me dirige alors entre frémissements.
Relevé en discrétion, le col d'imper me titille les lobes,
coutures mouillées à cause de dehors je regarde par-dessus mon épaule,
les russes m'épient mais ruse des pis pétrifiés est incontestable :
immobilité les fait regarder ailleurs et plus j'approche des mamelles
plus je vois en entre sombre filet blanc qui m'appelle.
C'est le mot et clin d’œil me le confirme,
j'incline pour le saisir pour cause de longueur de cils.
« Gaffe ! il fait pas beau et j'ignore résultat d'écho ».
Oh oh ! Elle écarte seins gonflés et mot entre en manche,
j'insère en fouille l'avant-bras – c'est enfoui en soie.
Tâté en interne on sent du relief, centré, proche du braille
et hors tripot par le velours du rideau rouge, j'exhume
le message de l'échographe : résultat de l'exploration est prêt.
à suivre...
« Il pleut ou il fait beau tout le temps au début », un feuilleton de St. Batsal(le pôle qu'elle nie)
ce texte n'est pas tiré d'un vrai fait divers, de même que toute ressemblance, y compris en URSS.

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posted by Lucien Suel at 10:13