Esclave
Voici un très court extrait de mon récit : "Le collectionneur d'esclaves", qui vient de paraître dans le numéro 1 de la revue CARBONE aux éditions Le Mort-Qui-Trompe.
Le citoyen en bon esclave de la publicité traîne son boulet. Son boulet est le parfait symétrique de la bedaine qu’il pousse devant lui au fur et à mesure que son obésité augmente à force de consommer les friandises que d’autres esclaves lui préparent dans les usines du monde. Monsieur Spartacus reconnaît à l’œil et à l’odeur les dents pourries des gamins esclaves du soda et des ordures manufacturées.
En plus de sa graisse, très souvent, le citoyen traîne derrière lui un lourd sentiment de culpabilité. Au bout d’un moment, après avoir été l’esclave de sa boulimie, il devient alors esclave de la forme, esclave du régime alimentaire. Il se transforme en observateur attentif des digits du pèse-personne. Il s’enveloppe dans des vêtements informes imprimés des slogans des maîtres. Monsieur Spartacus note que les esclaves portent fièrement les signes de leur écurie, le stigmate des étiquettes de marques.
Le citoyen en bon esclave de la publicité traîne son boulet. Son boulet est le parfait symétrique de la bedaine qu’il pousse devant lui au fur et à mesure que son obésité augmente à force de consommer les friandises que d’autres esclaves lui préparent dans les usines du monde. Monsieur Spartacus reconnaît à l’œil et à l’odeur les dents pourries des gamins esclaves du soda et des ordures manufacturées.
En plus de sa graisse, très souvent, le citoyen traîne derrière lui un lourd sentiment de culpabilité. Au bout d’un moment, après avoir été l’esclave de sa boulimie, il devient alors esclave de la forme, esclave du régime alimentaire. Il se transforme en observateur attentif des digits du pèse-personne. Il s’enveloppe dans des vêtements informes imprimés des slogans des maîtres. Monsieur Spartacus note que les esclaves portent fièrement les signes de leur écurie, le stigmate des étiquettes de marques.
Libellés : Lucien Suel
5 Comments:
Je regagne mes Combrailles demain dès l'aube (à l'heure où vrombissent les premiers semi-remorques matutinaux). Je ne serai pas là pour la fête du livre, où j'aurais pu vous rencontrer... Je le regrette bien : il y aura du beau monde !
Merci pour le bonjour. J'étais dans l'ignorance de votre possible visite au festival "escales hivernales". Et maintenant j'ai des regrets aussi...
Mais je retrouverai quand même mes amis Ludovic Degroote, Christian Dequesnes, Pascal Dessaint, Pascale Fonteneau, Sylvie Granotier, Jacques Jouet, Hervé Le Tellier, Ian Monk, Charles Pennequin, Michel Quint et Patrice Robin, et je ferai peut-être plus ample connaissance avec les autres auteurs invités (P. Bouvet, A. Catherine, C. Delaume, F. Forte, D. Pennac, O. de Solminihac, F. Thilliez, C. de Toledo).
Bonjour cher Lucien,
J’ai lu le programme des festivités. Hum. Ça manque de Rock n’ Roll, comme on dit. Il faudrait que Pierre Arditi lût les lettres de Mauricette, on rigolerait sans doute un peu. Mais bon, à la chambre du commerce, c’est pas évident. Ceci dit, une réunion de poètes dans un tel lieu (quand on sait les difficultés de l’éditions indépendante) à quelque chose d’incongru et d’amusant. Je passerai vous dire bonjour.
Amitiés.
Guillaume D.
Merci Guillaume. Tout à fait d'accord. Incongru, c'est sûr, amusant je ne sais pas...
Quand j'ai donné mon accord pour participer, je croyais que cela aurait lieu à Arras comme la fois précédente.
En tous cas, je suis content qu'on se rencontre à nouveau. A demain donc à la CCI !
Vous savez, cher Monsieur Guillaume D., je ne donne pas mes lettres à lire à n'importe qui.
Ce n'est pas parce que ce Monsieur Arditi porte un nom bien chti que je suis prête à lui faire confiance.
Ardi me cha, ti !
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