jeudi 4 novembre 2021
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- Nom : Lucien Suel
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2 Comments:
c'est un film qui se divise en quatre chapitres - deux heures et quart de cinéma pur - soviétique peut-être, mais pur - il se peut que ce soit la jeune fille du premier mouvement qui veuille aller se baigner : Maria (on est sur une île, ça tombe bien) - le film suivra l'histoire de l'île, quotidienne, contemporaine (il est de 1963, tourné avec du matériel soviétique, sans la moindre contrainte budgétaire...) qui montre une espèce de réalité de la vie sous la dictature abjecte de Batista (aidé et soutenu par des Etats-Unis qui sombrent alors dans l'assassinat du président Kennedy) et du soutien de Fidel Castro par l'URSS d'alors - guerre froide et baie des cochons, quand vous nous tenez... - laquelle réalité se transformera en poésie grâce à un lyrisme d'une image formidable : peu de dialogues, beaucoup d'images et de plans exceptionnels (virtuose pour décrire ces mouvements de caméra fait penser à un petit filet d'eau tiède) - arrière boutique d'un bordel où s'ébrouent les pires humeurs humaines et machistes - meurtres et dépossessions - le tout dans un noir et blanc pétillant et surexposé magnifique (Serguei Ouroussevski est aussi et autant réalisateur de ce film que Mikhaïl Kalatazov, splendide d'amour du cinéma (on a connu, précédemment (palme d'or à Cannes, 1958) son "Quand passent les cigognes" sublime d'amour tout autant - image du même...) (apparition d'un Jean Bouise (je l'aime aussi beaucoup) en michton...) - après, le film n'a pas eu l'heur de plaire au Kremlin (Brejnev, Krouchtchev et consorts avaient quand même, et malgré tout, un certain monopole de l'aveuglement) et n'a pas été présenté en salle avant... 1993 - Kalatazov ne s'en remettra pas que très mal, et mourra en 1973, sans en avoir connu le succès de la présentation soutenu par Francis Ford Coppola et Marin Scorcese dit la chronique ("la vie est plus difficile quand on est exigeant" me disait un jour Michèle de la Pradelle, ma prof d'ethno) - une merveille d'invention et de sensibilité - Soy Cuba (Mikhaïl Kalatazov, 1963) (en spéciale dédicace à Christine Jeanney)
besoin de me noyer jusqu'au mexique
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