C’est le matin que l’on grandit (37)
Pas
ce matin, plus aujourd'hui, moins que demain. Le réveil
s'est fait les mains pleines, le corps débordant, le cœur dévorant.
Plus ce matin. Il n'y a pas de journée à écrire, il n'y a pas de
scénario à élaborer, car pas de représentation jouer. Le réveil
s'est fait avec la sensation de sa toute puissance, ceinte dans la
circonvolution de ses bras. Il n' y a pas de croche, messe, de messe
basse. Pas d'approche, de jeu, de jeu de rôle. Il n'y a rien à
jouer. Oublier le programme, la programmation, les mains sont
pleines. Ça déborde, s'écarter. Ça borde très bien ses propres
contours, s'accorde très bien. Il s'écartèle au soleil, ça
déborde.
Cédric Bernard
Libellés : C'est le matin que l'on grandit, Cédric Bernard, Invité du Silo
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