Late Summer Ploughing Show (John Beynon)
Festival de labours en fin d’été
(Saint Hilary, Vale of Glamorgan)
(Saint Hilary, Vale of Glamorgan)
par John Beynon
Après les tracteurs de fantaisie et leurs cabines-bulles de l’ère spatiale,
Vision à 360 degrés et GPS embarqué,
Auto-équilibrage ici, auto-ajustage là ;
Après les démonstrations de labour assisté par laser,
Les graphes informatiques pour mieux gérer la rotation des cultures
Et l’affichage instantané sur écran de la géophysique des sols,
Après les courses à sac et le plongeon d’un suicidaire
Dans une fosse pleine de mousse depuis un wagonnet en flammes
Et les concours de tirs au but à la David Beckham,
La voici finalement qui arrive, trop tard dans la soirée,
Quand la lune est déjà haute, l’indispensable touche traditionnelle :
La manière dont les choses se passaient autrefois...
Le concours de sosies d’Elvis est tout à fait terminé,
La tente à bière rempaquetée quand, comme dans un souvenir d’après-coup,
Les voici ; leurs ombres glissent le long du chemin, en traînant, un peu gênées.
Deux Royal Suffolks, comme des galions à gréement complet, chacun gros comme un château,
Dans une anarchie de chaînes qui cliquent et de cuivres luisants,
Roulant vers le champ enténébré et stoppés, ho ! Cliquetis.
Alors, les muscles bandés de leurs hanches immenses se détendent tels des fouets
Dès qu’ils tirent au licou et instinctivement s’installent dans
Un déhanchement fluide, se mouvant comme un seul, déroulant sans effort
Sillon après sillon, plus rectiligne et plus juste
Que la dernière technologie ne puisse le concevoir,
Un peigne aux mille dents fines qui passe doucement
Dans la mystérieuse, humide, noire chevelure du champ éclairé par la lune.
A la fin, pailletés de sueur argentée, ils sont là, debout,
Secouant nerveusement leurs grandes têtes royales
Comme s’ils tentaient d’ébranler une tristesse implacable,
Imprimant au sol les plaques larges de leurs sabots tandis que les caméras
Digitalisent cette curiosité sur leurs cartes mémoires,
Se câlinant tendrement du nez tandis que les voitures de luxe glissent près d’eux
Doucement éclairées, leurs intérieurs capitonnés de cuir, montrant
Des enfants très vite ennuyés, accroché à leurs i-pods personnels
Pendant que des profondeurs du karaoké, un clone de Gloria Gaynor
Assure à tout le monde, à des kilomètres à la ronde qu’elle survivra.
Vision à 360 degrés et GPS embarqué,
Auto-équilibrage ici, auto-ajustage là ;
Après les démonstrations de labour assisté par laser,
Les graphes informatiques pour mieux gérer la rotation des cultures
Et l’affichage instantané sur écran de la géophysique des sols,
Après les courses à sac et le plongeon d’un suicidaire
Dans une fosse pleine de mousse depuis un wagonnet en flammes
Et les concours de tirs au but à la David Beckham,
La voici finalement qui arrive, trop tard dans la soirée,
Quand la lune est déjà haute, l’indispensable touche traditionnelle :
La manière dont les choses se passaient autrefois...
Le concours de sosies d’Elvis est tout à fait terminé,
La tente à bière rempaquetée quand, comme dans un souvenir d’après-coup,
Les voici ; leurs ombres glissent le long du chemin, en traînant, un peu gênées.
Deux Royal Suffolks, comme des galions à gréement complet, chacun gros comme un château,
Dans une anarchie de chaînes qui cliquent et de cuivres luisants,
Roulant vers le champ enténébré et stoppés, ho ! Cliquetis.
Alors, les muscles bandés de leurs hanches immenses se détendent tels des fouets
Dès qu’ils tirent au licou et instinctivement s’installent dans
Un déhanchement fluide, se mouvant comme un seul, déroulant sans effort
Sillon après sillon, plus rectiligne et plus juste
Que la dernière technologie ne puisse le concevoir,
Un peigne aux mille dents fines qui passe doucement
Dans la mystérieuse, humide, noire chevelure du champ éclairé par la lune.
A la fin, pailletés de sueur argentée, ils sont là, debout,
Secouant nerveusement leurs grandes têtes royales
Comme s’ils tentaient d’ébranler une tristesse implacable,
Imprimant au sol les plaques larges de leurs sabots tandis que les caméras
Digitalisent cette curiosité sur leurs cartes mémoires,
Se câlinant tendrement du nez tandis que les voitures de luxe glissent près d’eux
Doucement éclairées, leurs intérieurs capitonnés de cuir, montrant
Des enfants très vite ennuyés, accroché à leurs i-pods personnels
Pendant que des profondeurs du karaoké, un clone de Gloria Gaynor
Assure à tout le monde, à des kilomètres à la ronde qu’elle survivra.
(Traduit de l’anglais par Thomas Suel)
Libellés : Traduction
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