Propylée de glace (11)
Propylée de glace
feuilleton de l’été pourri
par Lucien Suel
11.
La boue mollasse du rêve décapité,
sur la grand'route d'Hénin-Liétard
à Billy-Montigny, collait aux sacs
d'os hurlants pendus aux tourelles
des chars. Le napalm pressurisé se
diffusait le long de la route sale
et rougeoyante. Le docteur tatou a
piqué la verge raidie par la paume
du vent. On s'étonne en voyant les
consignes défiler. On s'enfuit les
mains dans les poches, les cuisses
saccagées. Des motoculteurs saouls
basculent dans le canal d'Aire sur
la Lys. Ils fêtent leur délivrance
ergonomique. On cligne des larmes.
On est gêné par le vent. Le tandem
est contre le mur pour se fouiller
les jupons. On dénude la Duchesse.
Sur l'enregistrement vidéo, on lit
l'appartement, le jardinet violé à
plein tube. La haie des troènes ne
protège plus rien. D'affreux sires
écrasent les arbustes. On grimpera
quatre à quatre pour détruire vite
l'écran mercantile. Une télévision
explose à l'étage. La paire de dés
au poing, on dérape dans les mares
de sang .Et c'est magnifique. Dans
le noir, on se travestit. Les clés
sont dans la boîte à temps. Kronos
conduit l'auto-mitrailleuse, coupe
dans la masse. Sur l'écran mort du
poste, un sourire calcaire s'était
figé. Une prostituée amène arpente
l'asphalte poisseux. Elle taillera
les usiniers retraités. Toutes les
années sont constituées, ordonnées
militairement. Les fantastiques de
la houe sont des émissions de nuit
oubliées par les vieux mineurs, la
silicose à effet orgasmique dense.
feuilleton de l’été pourri
par Lucien Suel
11.
La boue mollasse du rêve décapité,
sur la grand'route d'Hénin-Liétard
à Billy-Montigny, collait aux sacs
d'os hurlants pendus aux tourelles
des chars. Le napalm pressurisé se
diffusait le long de la route sale
et rougeoyante. Le docteur tatou a
piqué la verge raidie par la paume
du vent. On s'étonne en voyant les
consignes défiler. On s'enfuit les
mains dans les poches, les cuisses
saccagées. Des motoculteurs saouls
basculent dans le canal d'Aire sur
la Lys. Ils fêtent leur délivrance
ergonomique. On cligne des larmes.
On est gêné par le vent. Le tandem
est contre le mur pour se fouiller
les jupons. On dénude la Duchesse.
Sur l'enregistrement vidéo, on lit
l'appartement, le jardinet violé à
plein tube. La haie des troènes ne
protège plus rien. D'affreux sires
écrasent les arbustes. On grimpera
quatre à quatre pour détruire vite
l'écran mercantile. Une télévision
explose à l'étage. La paire de dés
au poing, on dérape dans les mares
de sang .Et c'est magnifique. Dans
le noir, on se travestit. Les clés
sont dans la boîte à temps. Kronos
conduit l'auto-mitrailleuse, coupe
dans la masse. Sur l'écran mort du
poste, un sourire calcaire s'était
figé. Une prostituée amène arpente
l'asphalte poisseux. Elle taillera
les usiniers retraités. Toutes les
années sont constituées, ordonnées
militairement. Les fantastiques de
la houe sont des émissions de nuit
oubliées par les vieux mineurs, la
silicose à effet orgasmique dense.
à suivre...
Libellés : Feuilleton, Lucien Suel, PROPILEE, Vers justifiés
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